Le marché déborde de casques multi-plateformes, bardés de LED, noyés de fonctions inutiles. Le PowerA LucidSound LS10X, lui, s’en tient à l’essentiel : du son, un câble, et un micro amovible. Aucun effet surround, aucun appairage Bluetooth, aucun logiciel. Juste un casque stéréo, sous licence Xbox officielle, vendu sous les 60 euros, et censé faire le travail.
Conçu pour Xbox Series, Xbox One et PC, il propose des haut-parleurs 50 mm, une double captation vocale et des contrôles physiques directement intégrés aux coques. Tout l’argument repose sur l’immédiateté : plug-in, écoute, jeu.
Mais dans cette catégorie saturée d’équipements jetables et de promesses creuses, peut-on encore obtenir une expérience propre, stable et endurante pour ce prix ?
Conception matérielle et port au quotidien
Le LS10X ne triche pas. Coques plastiques, finitions satinées, arceau renforcé par un bandeau métal discret : le casque vise la durabilité plus que la démonstration. Aucun jeu dans les charnières. Aucun effet glossy. Aucun artifice esthétique. Le design reste sobre, efficace, volontairement neutre.
Le bandeau repose sans pression excessive. Les oreillettes ovales englobent sans enfermer. L’ensemble tient bien sans écraser, et ne glisse pas, même tête inclinée. À 305 grammes, le LS10X trouve un équilibre honnête : suffisamment léger pour des sessions longues, suffisamment dense pour ne pas donner l’impression d’un produit creux.
Les coussinets en mousse à mémoire de forme, recouverts d’un simili respirant, tiennent la distance. Aucune usure prématurée, aucune pellicule de transpiration après plusieurs heures. En été comme en hiver, l’isolation passive reste stable : on entend moins ce qui entoure, sans pour autant se couper du monde.
Le câble détachable de 1,2 m est gainé, solide, sans boucle parasite. Connecté en mini-jack 3,5 mm, il évite les microruptures et les grésillements fréquents sur les modèles plus souples. Aucun bruit mécanique transmis au moindre contact. Rien ne claque, rien ne craque.
Ce casque n’attire pas l’œil. Il n’est pas fait pour ça. Il doit fonctionner, durer, se faire oublier.
Qualité sonore et captation vocale
Le LS10X livre un son brut, sans recalibrage, sans DSP, sans réglage logiciel. Ce que l’on branche est ce que l’on entend. Les haut-parleurs de 50 mm délivrent une scène stéréo large, sans artifice directionnel, mais avec une séparation propre. Aucun effet de profondeur forcé, aucun surround simulé. C’est un son frontal, direct, sans voiles.
Les basses sont présentes, mais ne saturent pas. Elles tapent net, sans trainée. Les médiums ressortent clairs, sans creux, ce qui rend les dialogues précis et les ambiances de jeu audibles même à bas volume. Les aigus manquent parfois de mordant, surtout à volume maximal, mais aucun sifflement, aucune distorsion.
Sur Xbox comme sur PC, le casque conserve son profil : dynamique équilibrée, bonne restitution des effets d’ambiance, et compatibilité directe sans pilote. Rien à installer, rien à ajuster. Le casque s’adapte à ce qu’on lui envoie.
Côté micro, le LS10X propose deux solutions : une perche détachable à captation cardioïde et un micro intégré de secours. La perche, souple et stable, offre une captation propre, avec un son clair, précis, sans souffle. Elle isole suffisamment les bruits ambiants pour rester intelligible, même en environnement modérément bruyant. Le micro secondaire, activé automatiquement sans la perche, reste utilisable mais plus étouffé, plus omnidirectionnel. Suffisant pour des appels ponctuels. Inadapté pour une session complète.
Rien n’est trafiqué, rien n’est magnifié. Le son est fidèle, le micro est net. Le casque fait exactement ce qu’on lui demande.
Robustesse, compatibilité et limitations
Le LS10X encaisse. Après plusieurs semaines de branchements répétés, de torsions d’arceau, de rotations d’oreillettes, aucun signe de faiblesse. Les coques ne lâchent pas, les articulations tiennent, le bandeau métallique absorbe la tension sans se déformer. Ce n’est pas un casque qu’on protège. C’est un casque qu’on trimballe.
Le point de rupture potentiel reste le port jack. Bien qu’il soit solidement inséré dans l’oreillette gauche, une traction excessive peut provoquer un faux contact avec le temps. Rien de visible durant le test, mais la vigilance s’impose à long terme.
Côté compatibilité, la promesse est tenue. Le casque fonctionne immédiatement sur Xbox Series X|S, Xbox One, PC, Steam Deck, et tout appareil disposant d’une prise jack 3,5 mm. Aucun adaptateur requis. Aucune perte de fonctionnalité. Toutes les commandes (volume, mute micro, balance jeu/chat sur Xbox) sont intégrées aux coques, sous forme de molettes et de boutons discrets. L’ergonomie est physique, pas logicielle.
Mais le casque reste ce qu’il est : un modèle filaire, stéréo, sans logiciel de personnalisation. Aucun profil audio, aucun equalizer embarqué, aucun logiciel compagnon. Ce que l’on entend dépend exclusivement de la source. Aucun réglage possible, aucun firmware, aucune mise à jour.
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