Sorti le 4 mai 2023 sur Xbox Series, Mia and the Dragon Princess est un jeu narratif en full motion video (FMV) signé Wales Interactive, studio désormais incontournable dans ce genre hybride. En plaçant le joueur aux commandes d’une intrigue où chaque choix peut bouleverser le destin des protagonistes, ce titre promet une expérience interactive rythmée par des combats chorégraphiés, des rebondissements inattendus et un humour so british.
Mais derrière cette ambition cinématographique, l’aventure tient-elle toutes ses promesses ou se contente-t-elle d’une formule déjà bien rodée ?
Deux héroïnes et un récit aux multiples ramifications
Mia and the Dragon Princess ancre son récit dans le quotidien monotone de Mia, une barmaid londonienne, brusquement propulsée dans une aventure où se croisent violence, humour et mystères. Sa rencontre avec Marshanda, une jeune femme traquée et incapable de parler anglais, devient le point de départ d’une intrigue qui oscille entre scènes tendues et moments plus légers.
Le scénario ne brille pas par son originalité, mais il bénéficie de performances d’acteurs convaincantes. Noa Bleeker incarne une Mia sarcastique et attachante, tandis que Dita Tantang donne à Marshanda une intensité muette qui compense le manque de dialogues. Leur duo fonctionne, apportant une dynamique qui évite l’ennui malgré une écriture souvent prévisible.
Les branches narratives, soutenues par un système de choix multiples, offrent une diversité bienvenue. La possibilité d’influer sur le destin des personnages et d’orienter l’histoire vers plusieurs fins ajoute un intérêt à la rejouabilité. Toutefois, le faible impact de certaines décisions trahit un manque de rigueur dans la conception des embranchements : plusieurs runs révèlent des variations trop superficielles pour maintenir une véritable tension dramatique.
Le gameplay de Mia and the Dragon Princess repose sur une formule bien connue des amateurs de FMV : des choix ponctuels qui influencent la trajectoire du récit et définissent le sort des protagonistes. Ces décisions, souvent présentées dans des situations tendues, confèrent une illusion d’urgence qui maintient l’attention du joueur.
Le jeu tire son épingle du jeu grâce à ses scènes d’action chorégraphiées, signées Marcus Shakesheff (connu pour Wonder Woman et Game of Thrones). Ces séquences apportent une intensité rare dans le genre, mêlant combats rapprochés et cascades nerveuses. Pourtant, leur intégration reste passive : le joueur observe plutôt qu’il ne participe réellement, rendant ces moments plus spectaculaires qu’interactifs.
La mécanique de choix, bien qu’efficace sur un premier run, révèle ses limites lors des parties suivantes. De nombreuses branches narratives se rejoignent rapidement, et les conséquences des décisions semblent souvent cosmétiques, affaiblissant l’impression de contrôle. Si la diversité des fins encourage la rejouabilité, l’absence de véritables bifurcations majeures limite la profondeur stratégique.
Enfin, l’interface sur Xbox Series reste fonctionnelle et lisible, permettant une navigation fluide. Mais quelques imprécisions subsistent : certains choix apparaissent en décalage avec leurs conséquences, et la brièveté de certaines scènes donne le sentiment d’une expérience plus linéaire qu’annoncé.
Une réalisation FMV propre et une ambiance sonore immersive
En tant que production full motion video, Mia and the Dragon Princess mise avant tout sur la qualité de sa captation. Les scènes en live-action bénéficient d’un soin particulier : l’image est nette, les couleurs sont bien calibrées et les environnements, bien que limités en nombre, parviennent à créer une atmosphère crédible. Le bar londonien au thème pirate, The Smuggler’s Den, devient un personnage en soi, offrant un décor aussi atypique qu’efficace.
Les effets visuels, utilisés avec parcimonie, soutiennent les chorégraphies sans sombrer dans la surcharge numérique. Toutefois, quelques imperfections techniques subsistent : certains fonds verts mal intégrés et des transitions abruptes trahissent les contraintes budgétaires inhérentes au genre.
La bande-son accompagne habilement l’action, alternant entre des compositions discrètes pour les phases calmes et des rythmes plus soutenus pour les combats. L’humour britannique s’invite également dans certains choix musicaux, renforçant le ton décalé de l’ensemble. Les bruitages, en particulier lors des affrontements, contribuent à rendre les impacts crédibles et soutiennent l’immersion.
Malgré ces qualités, l’absence de voix françaises et une traduction anglaise parfois approximative limitent l’accessibilité pour certains publics. Ce défaut, récurrent dans les productions FMV de petite envergure, reste ici notable.
Une réalisation FMV propre et une ambiance sonore immersive
En tant que production full motion video, Mia and the Dragon Princess mise avant tout sur la qualité de sa captation. Les scènes en live-action bénéficient d’un soin particulier : l’image est nette, les couleurs sont bien calibrées et les environnements, bien que limités en nombre, parviennent à créer une atmosphère crédible. Le bar londonien au thème pirate, The Smuggler’s Den, devient un personnage en soi, offrant un décor aussi atypique qu’efficace.
Les effets visuels, utilisés avec parcimonie, soutiennent les chorégraphies sans sombrer dans la surcharge numérique. Toutefois, quelques imperfections techniques subsistent : certains fonds verts mal intégrés et des transitions abruptes trahissent les contraintes budgétaires inhérentes au genre.
La bande-son accompagne habilement l’action, alternant entre des compositions discrètes pour les phases calmes et des rythmes plus soutenus pour les combats. L’humour britannique s’invite également dans certains choix musicaux, renforçant le ton décalé de l’ensemble. Les bruitages, en particulier lors des affrontements, contribuent à rendre les impacts crédibles et soutiennent l’immersion.
Malgré ces qualités, l’absence de voix françaises et une traduction anglaise parfois approximative limitent l’accessibilité pour certains publics. Ce défaut, récurrent dans les productions FMV de petite envergure, reste ici notable.
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