– Hmm, marmonne M. Peterson. C’est intéressant. Bravo ! Tu as bien mis la table, même sans rien voir. Mais il faut que tu ajoutes un couvert, car nous aurons une invitée pour le dessert.

– Qui ça ? interrogent Charles Lizzie en chœur.

– La docteure Gibson, répond M. Peterson. Vous vous souvenez ? La vétérinaire chez qui nous avons emmené Flocon ! Votre mère et moi l’avons conviée, car elle a une proposition à nous faire.

Il sourit avant d’ajouter :

– Et mon petit doigt me dit qu’il pourrait être question d’un chiot…

Blotti contre la vétérinaire, elle découvre le chiot le plus mignon qu’elle ait jamais vu. Son pelage est noir et soyeux, et il pose sur elle de grands yeux bruns brillants. Son front est plissé, comme s’il était inquiet. Avec son air sérieux, il est irrésistible !

J’aime bien cette fille, j’aime tout le monde en fait, mais surtout les gens qui me sourient comme ça. Est-ce qu’elle m’aimera elle aussi ? Dès que je le pourrai, j’irai lui lécher le visage.

– Oui, dit Mme Santiago. Il ne me quitte pas. Mais c’est plus qu’un animal de compagnie : c’est un chien d’assistance. Et, pour répondre à une question que j’ai souvent entendue, il ne faut pas caresser un chien-guide lorsqu’il travaille. Ça peut le distraire.

Elle se penche pour tapoter la tête de Simba.

– Mais il reçoit beaucoup d’affection. Si un chien-guide n’est pas occupé et que vous demandez la permission à son maître, vous pourrez le caresser.